L’intégration des jeunes en Afrique
Dans toute l’Afrique, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) évoluent pour intégrer plus efficacement les jeunes sur le marché du travail et lutter contre la pauvreté. Les réponses à la crise sanitaire donnent elles aussi lieu à de nouvelles pratiques et initiatives et accélèrent la transition vers des moyens plus flexibles et plus efficaces d’offrir des compétences pertinentes pour l’emploi. Dans ce contexte, l’IIPE soutient les acteurs nationaux et régionaux de l’EFTP dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans et réformes de la formation professionnelle, par le biais d’un soutien technique, de formations, de recherches et d’interventions ciblées.
En Mauritanie, l’IIPE a travaillé avec le gouvernement au développement des politiques de formation professionnelle. Un partenariat public-privé pour promouvoir l’emploi des jeunes et l’inclusion sociale a été signé : des entreprises des secteurs de l’agriculture, la construction et la pêche ont identifié les emplois à pourvoir en priorité et ont élaboré et mis en œuvre des plans d’action pour offrir des formations ad hoc.
Au Sénégal, l’IIPE a soutenu le cadre national de certification pour la professionnalisation des métiers de la culture. Au Mali, l’IIPE a aidé l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle à concevoir des guides méthodologiques et à mener des enquêtes de satisfaction auprès des bénéficiaires de formation et des employeurs. Enfin, au Niger, un soutien est en cours pour concevoir et mettre en œuvre une plateforme numérique pour la collecte, le traitement, le stockage et la diffusion de données sur le marché du travail et la formation.
Faire correspondre l’offre de programmes d’EFTP à la demande des employeurs en matière de main-d’œuvre qualifiée est un défi majeur dans de nombreux pays africains. L’IIPE identifie des pratiques et des initiatives innovantes, provenant principalement du secteur privé, qui facilitent la requalification et l’apprentissage tout au long de la vie. »
Parcours d’apprentissage flexibles dans l’enseignement supérieur
Les parcours d’apprentissage flexibles (FLP, pour Flexible Learning Pathways) sont une importante nouvelle orientation politique partout au monde. Le secteur de l’enseignement supérieur étant en croissance rapide, les étudiants se diversifient et ont donc des besoins différents. Les FLP cherchent à les accompagner durant tout leur cursus supérieur, depuis l’entrée jusqu’à la fin de leurs études. Soutenus par l’ODD 4, les FLP peuvent contribuer à résoudre les problèmes d’équité et de justice et à préparer les étudiants à l’employabilité et aux réalités d’un monde en mutation. Explorant la question générale de l’influence des politiques nationales sur les pratiques institutionnelles en faveur de la flexibilité, la recherche dédiée s’est concentrée sur les expériences du Chili, de la Finlande, de l’Inde, de la Jamaïque, de la Malaisie, du Maroc, de l’Afrique du Sud et du Royaume-Uni. Des webinaires nationaux ont diffusé les résultats parmi les communautés de l’enseignement supérieur, tandis que les résultats internationaux ont été partagés lors du Forum politique international 2021, qui a rassemblé experts, décideurs et chercheurs de plus de 80 pays du monde entier.
8 études de cas nationales
8 notes de pays
8 événements nationaux de diffusion
Forum politique international
La flexibilité renforce la résilience des systèmes éducatifs. Que les étudiants changent de filière, quittent le supérieur ou y reviennent, plus les parcours d’apprentissages sont flexibles, plus les systèmes sont susceptibles de s’adapter au changement et aux nouveaux défis. »
Stratégies de renforcement des compétences en matière de citoyenneté et de coexistence
Pour aider à développer les compétences du XXIe siècle, l’IIPE offre une coopération technique pour les politiques éducatives qui favorisent la citoyenneté mondiale, la paix et la non-discrimination. En 2020, l’Institut, soutenu par le Bureau multipays de l’UNESCO à Quito et le Programme des Nations Unies pour le développement a développé l’un de ces projets pour le Secrétariat de l’éducation de Bogota, en Colombie. L’objectif était de concevoir la stratégie portant sur une une journée de formation à l’intention des enseignants des niveaux préprimaire, primaire et secondaire de la ville. Pour ce faire, l’IIPE a passé en revue les expériences similaires et identifié les meilleures pratiques pour proposer des directives en matière de qualification des enseignants et de pédagogie, harmonisées à tous les niveaux d’enseignement où ce type de modalité éducative est à l’œuvre.
Dans le même ordre d’idées, l’IIPE a fourni une assistance technique pour le renforcement d’un programme complet d’éducation socioémotionnelle, civique et de consolidation de la paix, avec une approche fortement axée sur le genre. L’objectif ultime était que l’éducation socioémotionnelle, civique, sexuelle, environnementale et physique pour la coexistence citoyenne devienne un thème central dans les écoles de Bogota.
Ce projet très important, qui combinait deux éléments rarement réunis : une politique très innovante et une très nombreuse population. Il osait, au-delà du périmètre scolaire, utiliser la ville comme champ d’expérience éducative. »